Vivre autrement  : « Planète Végane » de Ophélie Véron. Ce livre m’a…

 

…Appris, décomplexée, épatée.
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J’ai toujours été « différente« , m’habillant, me comportant, parlant « autrement ».
Non ce ne fut pas une force.
La norme a la force de l’acquis.
Le commun est le socialement acceptable en communauté.
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Partant de là, cela ne m’étonne pas d’agir et manger autrement aujourd’hui.
Que mes convictions écologiques, ma passion de la cuisine, et mon a-normalité m’aient amenée à faire un pas de côté alimentaire, me tourner vers la cuisine végétale, vivre autrement.
Ces deux termes désignent même à présent tout un secteur éditorial, alimentaire et d’habitudes de consommation.
Décidément, ne pas être commun est une tendance à saisir.
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Mais, cynisme à part, ce pan de consommation, d’alimentation, de lecture, m’intéresse énormément.
Concernant les livres, cela regroupe la volonté d’authenticité au jardin, dans la cuisine, ou le développement personnel.
Et donc le mode de vie végane.
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Peut-être le livre d’Ophélie Véron sera-t-il rangé en « Vivre autrement », mais il n’a rien d’une ouvrage surfant sur la tendance.
L’auteure est végane depuis plusieurs années, « chercheuse en sciences sociales, spécialiste des mouvements véganes et militante pour les droits des animaux ». Elle anime un blog, des conférences et a écrit des livres de cuisine aux Editions La Plage.
En gros, elle maîtrise à peu près son sujet 😉
J’ai enfin pris le temps de lire Planète Végane, un ouvrage qui m’a…
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…Appris :
Nutrition, habillage, cosmétique… ; tout autant que sources philosophiques et historiques de l’éthique animale : ce livre-encyclopédie fait le tour de la question : des interrogations les plus courantes, aux questions que l’on n’osait poser.
À l’image de son blog, le travail d’Ophélie est fouillé et très complet : tableaux comparatifs, références pratiques, ou données nutritionnelles individualisées : du travail de pro.
On y voit bien plus clair quant aux labels, à la manière d’équilibrer son alimentation, ou aux diverses ramifications de l’exploitation animale à travers les pays et les filières.

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🍃 Elle répond de façon claire et fondée à énormément de « pourquoi » : pourquoi pas de lait, de miel, d’oeufs, de cuir ?
🍃De « Oui mais.. » : avoir un animal de compagnie; faire souffrir ou surexploiter les végétaux ; l’avenir des animaux sans l’élevage?
🍃 De « comment? » : manger le plus équilibré possible; évoluer -avec bienveillance- en société ; intégrer durablement ou faire accepter son choix.
🍃 De « en pratique? », d’incohérences, d’idées reçues, de doutes légitimes
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On peut bien sur ne pas être d’accord avec ces éclaircissements : ils ont le mérite d’être posés dans ce livre de référence.
🍃 En effet, là est l’écueil de ce genre d’essais si complets : quel lectorat ?
Sans en être au point de l’auteure, on peut dire que je suis plutôt du côté des convaincus.
Or c’est parce-que l’auteure, le thème, l’investissement me sont chers que j’ai pris le temps de le lire. Temps que j’ai eu du mal à trouver.
 Et si Ophélie éclaircit, décomplexé et  clarifie ce vaste sujet qu’est le véganisme, gardons à l’esprit que PETA, spiruline, graines de chia et vêtements en ortie sont loin d’être dans la consommation courante de la majorité des foyers.
Et cela peut impressionner ou faire peur.
Parce-qu’agir autrement n’est pas dans la norme.
Et Ophélie questionne dès le début du livre, cette norme socialement acceptable. Ou acceptée dans une société donnée.
L’auteure ne fait pas partie de véganes extrêmes dans leur intolérance, leur esprit cloisonné et leur principe du tout ou rien.
Mais elle ne cache pas qu’il en existe.
Ce qui est désolant d’un point de vue humain et idéologique.
Et ancre dans les esprits que manger et vivre autrement est radical, compliqué, infondé voire extrémiste.
Désolants arbres intolérants qui cachent la forêt des colibris discrets qui font leurs petits pas précieux sans gêner personne : avec plaisir, ouverture d’esprit et tempérance.
Peut être que l’intolérance de certains véganes vient de leur confusion et leur exaspération envers une société qui piétine l’a-normalité de ceux qui font un pas de côté.
Elle n’en est pas moins inacceptable.
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…Décomplexée
Je suis quelqu’un qui me mets énormément de pression par souci de cohérence, rigueur et légitimité.
Je n’ai jamais eu confiance en moi, j’accorde (donc) une trop grande importance à l’opinion d’autrui, et ai toujours eu besoin de prouver.
Or je n’ai rien à prouver.
Je ne peux durablement me mettre tant de pression.
Et je fais de mon mieux.
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Dans son livre, Ophélie évoque les critiques dont on est victime dès qu’on s’engage pour quelque chose, et que la cohérence de notre action n’est pas parfaite.
Ce qu’elle ne sera jamais, par définition.
Or ces critiques, j’en ai tellement entendu parlé, et je suis tellement sévère avec moi-même que je les ai intériorisées sans jamais les vivre.
Je suis la seule à me les infliger intérieurement.
« Certes, tu ne manges ni n’achètes plus de produits issus de produits issus de l’exploitation animale mais tu portes encore tes affaires en cuir » vous voyez le genre, je ne fais pas dans l’originalité.
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Échelle de valeurs
En plus, c’est assez douloureux car certaines de mes affaires en cuir avaient tellement de valeur à mes yeux, que pour certaines, je ne les ai encore jamais utilisées : achetées il t à parfois 5 ans, elles étaient encore trop « précieuses » pour être portées..
Sauf qu’entre temps mon système de valeurs à changé, et elles sont synonymes de cruauté.
C’est fou comme il peut être fluctuant.
Mais même après tri, je ne me résous pas  à donner ou vendre à 3 francs 6 sous ces sacs qui signifiaient et signifient beaucoup pour moi.
Ce sac à main je l’ai eu pour mon BAC. Celui-ci pour mon anniversaire.
🍃 Et comme le rappelé Ophélie dans son livre : les renier ne fera pas revivre les animaux ou épargner à posteriori des souffrances humaines.
Et même : cela est plus pertinent car ça m’évite de céder à la surconsommation en devant racheter sacs et chaussures.
Et si je devais le faire, cela sera synonyme de plaisir.
Ce dont l’auto-flagellation pour recherche de perfection éthique est tout le contraire.
L’auteure rappelle ainsi que l’essentiel est la prise de conscience, le chemin vers lequel on va et bien sur, la préciosité de chaque petit pas.
Je ne peux pas me couper l’herbe sous le pied ou m’épuiser, en me reprochant moi-même mes incohérences éthiques.
Car elles sont humaines et permanentes.
Ophélie rehumanise et rationalise ces incohérences inévitables, qui en fait n’en sont pas.
Et comme je suis perfectionniste dans la prise de tête, je tente de combiner hypercohérence éthique (vegan, bio, sans emballages, local, petit commerce, etc), avec économies et budget serré.
Et bien, ici à ce jour c’est trop compliqué.
Donc, je fais mes courses autant que faire de peut en Biocoop.
Mais si c’est moins plus pratique pour moi de faire mes courses en ligne ou hors petit commerces : oui je vais continuer à le faire.
21 ans, 53% du SMIC, petite ville : ça va bien les contraintes !
Et comme le dit Ophélie, nobody’s perfect, chacun fait de son mieux à son échelle.
Et arrêtons cet éternel besoin de justification.
Faites ce que je dis, pas ce que je fais 😉
Et l’idée est d’aller de l’avant durablement donc avec plaisir et sans contraintes invivables.
Surtout que l’univers de la cuisine végétale fut une découverte tellement riche et source de plaisir, d’élargissement des horizons, voire de voie trouvée !
Jamais je ne reproche quoi que ce soit à mon entourage, car chacun a ses contraintes matérielles, existentielles, sociales. Alors pourquoi je me les inflige?
Zut à la fin 🙂
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…Épatée 
Ce livre est richement documenté, et le fruit de loooongs mois de travail pour l’auteure. Et je suis toujours épatée par les auteures qui combinent travail d’écriture et de recherche, avec leur vie professionnelle quotidienne !
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Je ne suis pas légitime à jauger les données, mais les sources sont multiples et fondées, d’autant plus que c’est un des domaines de recherches de Ophélie Véron.
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Au sommaire de Planète végane
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Qu’en pensez-vous?
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🍃 Pour aller plus loOoiN :
Livres
Essais
Mon article sur Les animaux ne sont pas comestibles de Martin Page + tous les liens utiles
Les groupes FB VG ou les « licornes » ; ou les Ecos Défis de Echos Verts -qui intervient dans le livre.
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Les magazines : Esprit Veggie ou le hors-série Slowly Veggie, très bien faits
🍃 Des articles
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T-shirt en LIN La Révolution Textile

 

Pensées feuillues !

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Article sans sponso ni sollicitation

 

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8 réflexions sur “Vivre autrement  : « Planète Végane » de Ophélie Véron. Ce livre m’a…

  1. Merci pour cette super critique ! Je suis ravie si le livre t’a plu et s’il peut t’aider au quotidien à bien vivre tes choix, quels qu’ils soient 🙂
    (j’en profite juste pour signaler un mini-truc : le sommaire que tu as recopié de Marabout n’est pas à jour… il n’y a ni recettes, ni menus dans mon livre ! Celui que tu as pris en photo est le bon) 😉

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