« Réduire ses déchets, C’EST POSSIBLE »! 5 gestes significatifs dans la réduction des déchets, et pourquoi.

A l’occasion de la SERD, j’ai tenu à rassembler 5 choix qui m’apparaissent comme significatifs pour la réduction des déchets.

Comme le visuel est souvent plus parlant, j’ai ajouté des infographies comme autant d’occasions de vous faire (re)découvrir les plateformes qui les ont créées 😉

En analysant dans quelles situations j’étais susceptible de générer des déchets, et quels étaient les moyens les plus accessibles et efficaces pour moi de les réduire, j’ai retenu :

 

✔ Passer à la gourde en inox/bouteille réutilisable

✔ Réduire ses déchets dans la salle de bains (alternatives au jetable et options solides)

✔ Faire plus soi-même pour limiter les déchets et l’effet cumul de l’exposition aux substances douteuses

✔ Réduire ses déchets au moment des courses : éviter les emballages inutiles et le gaspillage alimentaire

✔ Participer au défi Rien de Neuf pour questionner ses besoins et chercher des alternatives pour préserver les ressources

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1 ♻️ Penser à la gourde /bouteille isotherme :
s’en (faire) offrir une et penser à l’avoir sur soi, pour réduire les déchets plastiques

Pourquoi?

  • Parce-que 1 million de bouteilles plastique sont produites chaque minute; participant de la pollution des plages à plus de 70% par du plastique (source). Or 40 à 50% du plastique est pour un usage unique.
  • Sur les 9 millions de tonnes de plastique produits depuis leur développement dans les années 50,  7 sont devenues des déchets; dont 6.3 tonnes n’ont jamais été recyclées (source : Laura Parker pour National Geographic).
  • Comme le montre l‘infographie ci-dessus, les bouteilles d’eau en plastique représentent en moyenne 10kg de déchets par an et par personne. Et que dire des gobelets en plastique..
  • Seule 9 % de la production mondiale de plastique est recyclée, 12 % est incinérée; le reste gisant dans des décharges ou dans la nature.
    Comme ces 80 000 tonnes de plastique qui flottent dans le Gyre du Pacifique Nord, formant une soupe de plastique (90% des débris flottants étant constitués de polyéthylène (source)).
  • Le contact avec les micro-plastiques affaiblit -entre autres- le système immunitaire des invertébrés et nombre de « plastifiants » sont des perturbateurs endocriniens (très) probables (source)
source

 

  • La production de plastique pèse pour 3% dans les émissions de CO2 mondiales ;on utilisera bientôt plus de pétrole pour fabriquer du plastique que pour l’industrie du transport.
    « La production pétrochimique va augmenter de 60 % d’ici à 2050 pour atteindre 1 milliard de tonnes, soit l’équivalent de la production actuelle d’acier ou de ciment (source : Agence Internationale de l’Energie, citée par Novethic). « C’est l’un des angles morts du débat sur l’énergie. Pourtant, les produits pétrochimiques auront une plus grande influence sur l’avenir de la demande de pétrole que les voitures, les camions et l’aviation. » Depuis 2000, la demande de plastique a déjà doublé et d’ici la moitié du siècle, la pétrochimie absorbera près de la moitié de la croissance de la demande de pétrole« .

https://www.instagram.com/p/BotuwAFhfs8/

 

  • Une bouteille en plastique met en moyenne 500 ans à se décomposer ; et le recyclage est d’avantage un voile de bonne conscience qu’un système sur lequel se reposer (voir aussi le Cash Investigation sur le plastique).
  • Alors puisque les industriels préfèrent faire reposer la charge sur le comportement des consommateurs, plutôt que de remettre en questions leurs pratiques : responsabilisons-nous et évitons dès que possible le réflexe du jetable à usage unique.
  • Le plastique des bouteilles, en contact avec l’eau, peut contenir des perturbateurs endocriniens (BPA) et une étude a révélé la présence de micro-plastiques dans l’eau de bouteilles.
    Pour toutes ces raisons, la loi Alimentation prévoit que d’ici 2020 les bouteilles plastiques soient interdites dans certaines collectivités.

➡ Retrouvez les conseils d’Aline Gubri pour choisir sa gourde

  • Pour une option isotherme : ma bouteille Qwetch que j’ai depuis plusieurs années a coûté moins de 30€, or elle me permet non seulement d’éviter les options jetables, mais aussi de ne pas avoir à réchauffer mon thé  (économies d’électricité), puisqu’elle le garde bien chaud pendant des heures. Si le plastique est dérivé de la pétrochimie ; l’inox est un alliage de fer, de carbone et de chrome : plus durable (sain et résistant).
    Pour une gourde : ma bouteille MonBento coûte environ 15€ (vite rentabilisée quand on voit le prix des bouteilles d’eau; surtout que je l’avais achetée en promotion)

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2♻️Adopter une routine beauté plus respectueuse de sa santé et de l’environnement : 

Produits bruts, textiles lavables et lavants solides

Arrêter d’utiliser des cotons jetables ou des coton-tiges a été l’un des gestes les plus significatifs dans ma démarche de réduction des déchets, quand on réalise que ces produits usent et polluent les ressources, alors qu’ils sont utilisés une fois, et ce chaque jour.

  • Selon l’ADEME , les textiles sanitaires représentent chaque année 34kg de déchets par personne -soit 9% des déchets produits par habitant et par an. Un poids considérable sur la planète, surtout quand on pense que ces serviettes, cotons, lingettes, mouchoirs ou serviettes ne servent que quelques secondes avant d’être jetés.
  • Pour prendre l’exemple des cotons à usage unique : la culture du coton a une très forte « empreinte eau », et est la plus consommatrice de pesticides (25% des pesticides utilisés; et 10% des herbicides).

Pour me démaquiller, j’utilise donc des cotons lavables (cousus maison) ainsi que de l’huile végétale -ou du savon saponifié à froid(*) quand celui-ci est assez doux- et une éponge Konjac.

*Mon approche des savons saponifiés à froid : plus respectueux de la peau et de l’environnement

Je privilégie donc les produits les plus simples et bruts possibles, car les cosmétiques conventionnels contiennent des irritants, allergènes et perturbateurs endocriniens.

 

tous les détails ici

Et ainsi, je limite mes déchets car les savons solides que j’achète sont souvent très peu emballés, de même que les shampoings.
Les huiles et hydrolats sont soit contenus dans du verre, soit dans des flacons pompe que je réutilise (par exemple pour faire une lotion au thé vert 😉). De même, je réutilise les boites contenant mes crèmes ou déodorants solides (en ce moment j’utilise celui de la marque Savondou ; mais en général je le fais moi-même) pour contenir des produits bruts, ou d’autres DIY.
Et pour assainir la peau : le vinaigre de cidre ou les huiles essentielles sont des options naturelles efficaces 😉 .

Cosmétiques solides et porte-savon à accrocher : bien pratique !

Pour autant, les alternatives solides peuvent ne pas convenir à tout le monde. Ainsi, il me reste encore d’anciens shampoings en bouteille donc j’alterne naturellement entre solide et liquide pour le moment : mais je sais que certains cuirs chevelus ne supportent pas l’usage de shampoing solide uniquement.
Et en termes pratiques, jusqu’à ce que je trouve un porte-savon adapté Savondou adapté, au marché ; j’ai failli revenir au gel douche liquide car la configuration de ma douche m’amenait à gaspiller plus d’eau quand j’utilisais un pain de savon…

 

 

Alors prenez le temps de choisir l’option la plus soutenable qui vous correspond.

Par exemple, par mon expérience et d’autres témoignages, les shampoings Pachamamaï conviennent bien aux cuirs chevelus sensibles voire atopiques. Et à ce jour, les savons locaux Savondou, conseillés par le savonnier selon mes problèmes de peau, est le seul que je puisse utiliser sur le visage 🙂

Pour m’hydrater, j’utilise en général et selon les besoins : une crème faite selon la recette de Mélanie, du beurre de karité, de l’huile végétale, un baume solide (Savondou en ce moment) et/ou du gel d’Aloe Vera.

Pour comprendre et agir dans la réduction de ses déchets cosmétiques, je vous recommande le livre de Aline Gubri,  du blog « Consommons Sainement« .

Faire le choix d’une routine plus naturelle, en se recentrant sur des produits bruts/faits maison ou plus simples, permet
-de limiter les emballages (à ce rythme, il y aura en 2050 plus de déchets plastiques dans les océans que de poissons : polluant leur écosystème, intoxiquant leur organisme et véhiculant des organismes inadaptés).
– d’éviter les colorants, conservateurs, graisses animales, allergisants, phtalates et autres composants contenus dans le produit ou dans son emballage
-Et surtout de limiter le cocktail nocif représenté par le cumul quotidien de l’exposition à de petites doses de substances dangereuses. Une petite dose de conservateurs par ci, plus une petite dose de perturbateur endocrinien par là, ajouté à une petite dose de micro-plastique, plus une micro-dose de toxiques neurologiques ou génétiques, surmontés d’une petite quantité d’additifs cancérogènes..

 

SOURCE « les substances préoccupantes dans les cosmétiques »

En choisissant de limiter ces produits nocifs et/ou avec une longue liste d’ingrédients artificiels, on préserve sa santé et celle de la planète. Car ce seront moins de ressources mobilisées pour élaborer des produits transformés, moins de pollution de l’environnement (huiles minérales issues de la pétrochimie; solvants, détergents, agents moussants); et moins d’exposition à des additifs sources d’irritations ou de problèmes sanitaires.

Festival zéro déchet Lorient

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3♻️ Consacrer quelques minutes aux DIY écolonomiques.

Ménage, cuisine, beauté : retrouver le plaisir de faire soi-même !

Le ménage : depuis que je fais le ménage avec des produits naturels, cette « corvée » est moins une prise de tête car je sais que je ne manipule ni ne m’environne plus de produits toxiques. ⚠ Et les produits naturels utilisés sont simples, peu chers, et multi-usages !

  • Ceux-là même qui rendent notre intérieur plus pollué que l’air extérieur !
  • 91% des produits ménagers auraient des émissions cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques, selon l’Institut National de l’environnement industriel et des risques, cité par QQfait.  Car ils contiennent des tensioactifs de synthèse, de l’amoniaque, des irritants et autres composés organiques volatiles ou chloré (comme ceux de l’eau de javel ne faisant pas du tout bon ménage avec le pipi!)

Alors qu’il est simple et écolonomique de faire son ménage plus naturellement : quelques produits suffisent ! Vinaigre blanc, bicarbonate de soude, savon noir, savon de Marseille.

« Les produits ménagers industriels contiennent de nombreuses substances dangereuses comme le phosphate, les agents blanchissants, le parabènes, les conservateurs… « 

« Qui, que quoi ? » : s’intéresser à la composition de nos produits permet d’être conscient de ce qu’on utilise, et acteurs de ses choix quotidiens (c’est beauu).
Car en plus des déchets liés aux emballages des multiples produits d’entretien que les industriels nous vantent et nous vendent, l’utilisation de ceux-ci rejettent des substances nocives pour les écosystèmes, et toxiques pour la santé.

La Famille Zéro déchet : un blog et un livre où l’on chemine en rigolant !

Pour faire vos propres produits ménagers,  vous pouvez vous inspirer des recettes simples que je vous propose ici ; des DIY de la famille zéro déchet; du challenge complet de LilyCraft ; ou du livre de Régine Quéva.

Ici encore, le principal est d’adopter les éco-gestes qui vous correspondent : par exemple, la lessive uniquement à base de savon de Marseille ne me satisfait pas, donc j’ajoute du savon noir.
Et selon les ressources dont vous disposez ; bien que les produits de base du ménage écolo sont généralement très accessibles en termes de prix et de disponibilité.

♻️

La cuisine

En plus d’être chers et bourrés d’additifs, les préparations transformées ou plats préparés sont souvent suremballés.
Or le contact de l’alimentaire avec les emballages peut être nocif quand les solvants du plastique se libèrent  (en particulier en cas de chaleur).

Et le plastique des emballages est un dérivé du pétrole, donc difficilement recyclable.

Les emballages alimentaires parfois aberrants participent du fléau environnemental et sanitaire que constitue le recours à l’usage unique, car le plastique consomme des ressources et génère des déchets de sa production à sa décomposition.

Plus de 10% des déchets ménagers sont des emballages plastiques, dont 15 millions sont produits…puis jetés en Europe chaque année.

Pour éviter les emballages, et s’assurer une composition la plus saine possible on peut par exemple faire sa propre pâte à tarte (car la farine se trouve facilement en vrac), ses goûters ou ses soupes maison !

Comme le fait-maison prend plus de temps, j’ai la chance d’aimer cuisiner, mais surtout d’aimer les choses simples, qui ne demandent pas de préparation compliquée. Sinon, j’aime prendre le temps de faire moi-même mes préparations, en écoutant par exemple des émissions.

SEMAINE EUROPEENNE DE REDUCTION DES DECHETS 2017 : une salle de bain « zéro » déchet

Les soins

Si je ne tiens pas pour le moment à faire mes propres savons ou shampoings, car je pense que des artisans dont c’est le métier ont le savoir-faire et les équipements spécifiques; j’aime découvrir certains DIY simples : pour le plaisir de faire, et la créativité permise. A
insi, à partir d’une recette de crème, je peux varier les huiles; afin d’avoir plusieurs baumes pour moi ou pour offrir.

J’aime aussi tester des recettes de déo, ou la satisfaction procurée par un dentifrice fait maison en 3 minutes ; tout en sachant que je varie ces derniers : j’alterne entre mes réalisations maison très simples, et celles plus complètes de marques moins amatrices 😉.

Ainsi, j’utilise l’argile pour faire des masques maison, ainsi que du dentifrice; mais j’aime également utiliser celui de Savonnerie Aubergine ou Pachamamaï.

Dentifrice solide Savonnerie Aubergine

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4♻️ Revoir ses habitudes d’achats alimentaires pour réduire les déchets  :

gaspillage alimentaire et emballages inutiles

« Réduire ses déchets », ADEME forever 💚

Rhaa le gaspillage !!!
Pardon 🤓
Mais comment ne pas être débordée d’émotion quand on sait que :

 

Source : « Du champ à l’assiette, la chaîne alimentaire humaine perd 30 % à 50 % de nourriture ».

 

  • Normes esthétiques absurdes, pertes pendant l’acheminement, dates de consommation trop  ̶m̶a̶r̶k̶e̶t̶i̶n̶g̶ rigides, mauvaise estimation de ses besoins au moment des achats, produits entamés oubliés … : en Europe, les foyers jettent en moyenne 173 kg de denrées alimentaires. Dont 7 kg encore emballés.

Le gaspillage est un manque de considération aberrant des ressources : celle de la denrée finie; et toutes celles qu’il a fallu mobiliser à chaque étape pour la produire.

« Chaque baguette de pain jetée à la poubelle correspond à une baignoire entière« 

Le gaspillage alimentaire : un enjeu environnemental, éthique et économique

A ce stade de la discussion, il est toujours bon de convoquer Tritri :

 

♻Un gaspillage qui n’a pas été réduit par les emballages plastiques, comme le montre une étude publiée par  Zero Waste France et les Amis de la Terre.

70% du marché de l’emballage en France concerne l’alimentation, 85% des emballages jetés par les ménages sont alimentaires.

Les plastiques sont partout, or on peut en éviter certains : quand cela est possible, il est plus soutenable de penser à amener ses contenants (sacs en tissu, bocaux) et de privilégier les achats en vrac, qui permettent d’acheter la juste quantité et de diminuer les déchets générés car :

 

  • Chaque seconde 200kg de déchets sont déversés dans les océans, polluant l’écosystème  en se décomposant dans l’eau, et intoxiquant les espèces qui les ingèrent voire les confondent avec de la nourriture.
    Ainsi 100 000 mammifères marins meurent chaque année de l’ingestion de plastique : voir l’article « Les polymères portent de nombreux torts à la biodiversité : étouffement ou famine pour les animaux qui les ont ingérés, pollution du milieu marin, prolifération d’espèces invasives »🐢

 

 

                            image agrandie ici, issue du National Geographic dont je vous parlais ici, à l’occasion de la campagne Planet or Plastic
  • 8 milliards de sacs plastiques finissent dans la nature chaque année en Europe (source QQfait)
    9 millions de tonnes de plastiques finissent chaque année dans les océans et 120 millions de sacs plastiques sont déversés sur les côtes chaque années; et 80% des déchets marins sont constitués de plastique (source), un dérivé de la pétrochimie qui se retrouve dans les écosystèmes et organismes marins :
  • Et ce même à des milliers de kilomètres des zones habitées, ou sous le niveau de la mer : le plastique pollue, intoxique et véhicule des bactéries 
  • La majorité des plastiques ne sont aujourd’hui pas recyclables, ou destinés à un recyclage de basse qualité .
    Et les alternatives « biodégradables » ne sont pas une réponse satisfaisante. Ils se désagrègent en petits fragments qui ne sont ni compostables, ni recyclables, et participent de la pollution.

Alors ici encore, privilégions les alternatives au tout-jetable à usage unique : refuser si possible le recours aux sacs et emballages à usage unique, réduire l’utilisation de ceux qu’on ne peut refuser, réutiliser (les options plastiques, mais surtout les alternatives réutilisables (sacs en tissu, boites en inox, contenants en verre))

Pour éviter les sacs plastiques, il suffit de penser à avoir toujours un ou plusieurs petits sacs en tissu dans son sac à main (ici le tuto d’Aline Gubri pour en faire en couture récup), ou un sac pliable accroché à son porte-clefs 😉

Julie, du blog Banana Pancakes vous propose ici un guide du vrac.

Depuis plusieurs années, j’apporte ma boite-repas si je me déplace, car c’est bien plus écolonomique que de payer 3 fois trop cher un plat sans intérêt nutritionnel ou gustatif, de surcroît suremballé. Ici encore : des lunchbox sans prise de tête, ou des portions de repas cuisinés en plus grande quantité (de la veille, ou décongelées).
J’utilise une boite-repas Qwetch en inox que j’ai eue pour Noël,  qui garde les repas bien au chaud et est vite rentabilisée quand on réalise les économies permises et les déchets évités!

Et s’il me reste encore quelques contenants plastiques pour la conservation du quotidien, je privilégie les boites en verre dans le frigo, ou les bols recouverts de bee wraps.

Source

➡ Réduire les déchets à la source : le tour d’horizon des enjeux et avancées législatives autour du plastique à usage unique, par Zero Waste France

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5♻️ S’inspirer du défi rien de neuf :

pour les graines de réflexion qu’il sème, et les ressources préservées.

Je vous parlais du défi Rien de neuf en matière d’habillement ici 

25% des substances chimiques produites le sont pour la filière textile (Oxfam) qui est la 2ème industrie la plus polluante (la super infographie LOOM)

♻ Le principe de ce défi lancé par Zero Waste France n’est pas de tuer l’économie 😉 mais de s’engager vis à vis de soi-même, à faire son possible pour chercher une alternative au neuf avant de satisfaire un besoin.

Seconde main, emprunt, location, troc : cette démarche permet de favoriser l’économie circulaire, ne pas peser d’avantage sur les ressources, enrichir le lien social, soutenir l’économie locale et/ou sociale et solidaire; et éviter le gaspillage (en donnant une seconde vie aux objets).

Car la consommation est un poste qui pèse de façon croissante sur l’environnement (et le budget!), et sur lequel on peut être acteur de ses choix. Je ne parle pas là des dépenses vitales ou incompressibles, mais des objets dont l’achat n’était peut-être pas justifié car on en avait pas besoin ou qu’on l’utilise peu. (➡ non à la logique de l’ EXTRAIRE- PRODUIRE – ACHETER-JETER : limiter le gaspillage en encourageant  les alternatives de consommation : voir la campagne Green Friday).

  • Avant d’arriver en point de vente, un produit neuf nécessite : extraction de matières premières, transformation, assemblage, distribution…autant d’étapes qui peuvent amener l’objet à faire  plusieurs fois le tour de la planète; et engendrent chacune des émissions de CO2, la pollution de l’air et des eaux, et de la consommation d’énergie.
    Pour des produits que l’on utilise peu : soit parce-qu’ils sont conçus pour durer peu de temps, soit parce-qu’on en fait une faible utilisation (on utilise en moyenne une perceuse 12 minutes en toute une vie).

 

« L’économie circulaire c’est l’idée d’une boucle dans laquelle la matière est réutilisée. Mais l’économie circulaire concerne aussi les usages. Il faut ainsi préférer la réparation, le réemploi ou encore le partage. Car l’enjeu, c’est d’allonger la durée de vie et d’usage des objets, en favorisant des modèles économiques basés sur la fonctionnalité, plutôt sur que le volume » (source image et texte).

Favoriser l’économie circulaire, c’est donc réduire le gaspillage vestimentaire, en limitant le volume de vêtements jetés chaque année (12kg/français)

ici on voit mieux ^^

Je vous en parle souvent car :
-Il m’a permis de faire de belles trouvailles et de me (re)trouver au niveau vestimentaire
-à entretenu les graines de réflexions éthique et écologiques semées par mon cheminement vers la réduction de mon impact environemental
-il m’a permis de continuer à m’interroger sur mes besoins et aspirations, au-delà de la consommation.

Pollution, déchets, ressources cachés derrière nos objets (source)

En s’inscrivant à la newsletter et/ou au groupe Facebook, on reçoit des astuces, et l’on peut partager ses ptits bonheurs ou les problèmes rencontrés !

Source : étude de l’ADEME

L’on se doit de préserver les ressources, car
-chaque année on les épuise de « plus en plus tôt », dépassant leur capacité de renouvellement : le tristement fameux jour du dépassement.

-« Des processus de production destructeurs » : le processus de production des biens et services dans le monde a pour conséquence la pollution de l’eau (composés azotés, phosphatés), de l’air (particules fines, SO2 NOx…), des mers (plastique…) et des sols (différents polluants) ».

Il faut plus de 100kg de matières premières pour produire un manteau (source : étude de l’ADEME sur le poids de nos objets) ;

Pour produire 1kg de coton il faut plus de 10 000 L d’eau ( et quand on sait dans quelles conditions…); et 1.5 kg de pétrole pour produire 1kg de polyester (la matière la plus produite) : matière issue de la pétrochimie, comme le nylon, le polyamide ou l’acrylique, donc non biodégradables (contrairement au chanvre ou au lin par exemple).

Les rejets de l’industrie textile empoisonnent l’eau des zones environnantes (bien souvent en Asie) par du chlore, de l’ammoniaque, de la soude, de l’acide sulfurique, des métaux lourds, du formaldéhyde, ou divers solvants (source) et perturbateurs endocriniens.
Ces substances polluent l‘environnement et détériorent la santé en amont et en avalhttps://la-mode-a-l-envers.loom.fr/ce-t-shirt-a-une-histoire-de-ouf/ : dans les pays producteurs (sols pollués en Asie, et santé des travailleurs gravement atteinte), et dans les pays où sont vendus les textiles (libérations de micro-particules toxiques lors du contact avec la peau des vêtements portés, et lors de l’entretien).

Source

 » Comme le rappelle France Nature Environnement : l’entretien de nos vêtements est à l’origine de 500 000 tonnes de plastiques largués dans l’océan par an, soit l’équivalent de 50 milliards de bouteilles en plastique »(c’est bien la peine d’avoir opté pour une gourde en inox…). « 20% de la pollution des eaux mondiales seraient imputables à la teinture et aux traitements de nos textiles« .

100 milliards de vêtements sont produits chaque année dans le monde (alors que les 2/3 ne seraient pas utilisés) : une fast-fashion qui émet plus d’1 milliard de gaz à effet de serre soit 2% des émissions globales (source) -plus que les vols internationaux et le trafic maritime réunis.

  • Alors autant favoriser l’usage des objets déjà en circulation pour préserver les ressources 🙃

L’article de Luizzati pour une mode plus éthique

 

 

Faire sien le moins mais mieux
L’on n’est pas obligés d’entendre derrière la maxime « moins mais mieux« , le fait d’avoir les moyens d’acheter un jean éthique 3 fois plus cher ; mais avant tout de
-questionner ses aspirations, se recentrer sur ses besoins réels,
-et rationaliser sa consommation pour être acteur de ses choix et non un consommateur passif déterminé par l’habileté du marketing.

Bref, se décaler quand c’est possible des solutions de facilité routinières; pour se questionner et respecter ce(ux) qui nous entoure(nt).

J’ai failli parler d’esprit de synthèse pour introduire cet article.

Et puis non.

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Aujourd'hui, je me suis de nouveau plongée dans " #zérodéchet Mode d'emploi ", et je le trouve toujours aussi bien fait ! Il est vraiment complet car il allie des ressources pour COMPRENDRE (explication de labels, données chiffrées, études, infographies..) à des conseils pratiques pour AGIR(DIY, astuces, recettes  et tutos illustrés). Le tout étant très intuitif, car les informations étayées sont illustrées par des visuels très "parlants". Que ce soit pour rendre un propos plus clair, ou pour expliquer un DIY écolo ou un tutoriel de jardinage ! Un riche mélange de SAVOIRS et de SAVOIR-FAIRE, allant d'un habitat plus durable (moins gourmand en ressources, et plus sain) ; à des choix plus éthiques en vêtements ou en cuisine ; en passant par des choix écolonomiques dans la salle de bain ou au jardin (je vous en montre plus en story). Un livre qui fait prendre conscience, sans prise de tête car il invite joyeusement à moins gaspiller, dans tous les aspects de notre quotidien ! ♻️ #reducereuserecycle #zerodechetmodedemploi #guidezerodechet #bretagnezerodechet #serd2018 #semaineeuropeennedelareductiondesdechets #economiecirculaire #livrezerodechet #ecologiepratique #zerodechet #riendeneuf #planetorplastic #cosmetiquessolides #fairesoimeme #lessivemaison #ménageaunaturel #moinsdedechets #savonsaponifieafroid #savonsolide #savondou #savondemarseille #habitatdurable #economiesdenergie #écolonomie #écolonomique #lessdisposablewaste #pollutionplastique #modeethique #alimentationdurable

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