Bon, bah visiblement l’écologie dans les urnes, ça prend pas.
Remarque, c’est intéressant d’expérimenter la gueule de bois sans avoir jamais pris de cuite.
Donc on va serrer les dents, faire ce qu’il faut en tant que citoyen.ne
puis pas attendre la prochaine échéance pour se concentrer sur des gestes individuels (qui peuvent être de divers niveaux)
Et autant en prendre un qui a un impact significatif.
Pas un qui engendre plus de charge mentale que de bénéfices climatiques.
POURQUOI?
Bah parce-que c’est bon.
Fin je trouve.
Avant je n’aimais pas les légumineuses. On en faisait pas tellement à la maison et je me souviens trier les pois chiches du couscous….
Et je me disais « jamais je serai végétarienne/mangerai bio », je veux pas ressembler à ces gens tout gris qui mangent des graines de lin.
Mais ça c’était avant.
Une rencontre, la lecture de blogs..
Et depuis que je suis végéta*ienne, je ne dis plus jamais « jamais » et je ne veux plus juger les choix d’autrui.
Et depuis que je suis végéta*ienne, j’ai très naturellement appris à aimer les légumes secs ; leur absence jusque-là ne venant pas tellement d’une question de goût (si on omet que mon contact le plus courant avec les lentilles était la cantine…) mais de désintérêt et de manque de culture et d’habitude culinaires.
Et si certaines saveurs, plats ou textures vous manquent, il existe un vaste marché de simili. Je n’encouragerai ni ne me prononcerai là-dessus je n’en mange pas.
Au-delà de l’aspect gustatif, «se passer de viande est l’un des leviers les plus efficaces face à la crise climatique» rappelle le GIEC ainsi que l’étude Faire sa part de Carbone 4
«Jamais nous n’avons produit et consommé autant de viande qu’aujourd’hui. En 2017, 323 millions de tonnes ont été produites dans le monde, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Chaque année, ce sont 65 milliards d’animaux qui sont tués (soit près de 2 000 animaux… par seconde) pour finir dans nos assiettes
Une production massive qui n’est pas sans conséquences sur notre environnement» (empreintes eau et carbone, déforestation, bien-être animal : Le décodage du Monde)
Une action qui a donc un impact carbone, mais aussi sur le bien-être animal, la pollution et/donc la biodiversité (et la santé, mais ça non plus c’est pas au programme).
Mais aussi pour les autres humain.e.s (libération de surfaces agricoles, répartition de la (sur)production…).
il y aurait tant à dire pour argumenter sur les impacts de la surconsommation occidentale de produits animaux, déconnectée du Vivant et des besoins naturels…et l’intérêt de la diminuer sérieusement
Oui mais COMMENT ?
RESSOURCES
Papier
Puisque le papier des urnes n’a visiblement pas grand intérêt –han! faut pas dire ça ! tu vas décourager les gens et ils vont se dire qu’en fait mieux vaut ne plus rien faire et se vautrer dans la passivité écologique! en plus avec ce que t’as dit tout à l’heure sur la charge mentale, vas-y le laisser-aller à la profusion de déchets qu’on ne sait pas recycler, alors qu’il ne s’agit pas que de carbone mais de biodiversité– faisons confiance à celui des livres, ceux qui sont fondés, documentés, éclairants et enrichissants, bref, ceux qui privilégient la qualité à la quantité.
Comme je ne suis pas scientifique ni diplômée de nutrition*, c’est à des sources et professionnel.le.s fiables que je me réfère.
(par contre ce que je sais c’est qu’une moindre consommation de produits animaux nécessite une supplémentation en Vitamine B12. Je ne suis pas vegan mais je prends quand même de façon hebdomadaire la formule d’Argalys, recommandée par une nutritionniste, et que je trouve à un très bon rapport qualité-prix sur La Fourche).
➡️Je ne peux donc que vous renvoyer à ma sélection d'ouvrages dédiés
La meilleure façon de manger végétal de Léa Lebrun et Fabien Badariotti se veut une somme de références scientifiques sur l’alimentation majoritairement végétale. Mais sa rigueur diététique m’amène à la déconseiller très fortement en CAS DE TROUBLES ALIMENTAIRES ou perméabilité aux recommandations diététiques. Car ce « guide » de l’équilibre alimentaire végétal entretient selon moi un rapport normé « orthorexique », intellectuallisé à l’alimentation. Quantités et calories, apports détaillés, conseils « à respecter »… ) .
« Ce guide a pour seul objectif de présenter les recommandations nutritionnelles basées sur les études scientifiques les plus récentes et d’accompagner au mieux ceux qui ont choisi d’adopter une alimentation (majoritairement) végétale-et en aucun cas de discuter de la pertinence de ce choix- ou de chercher à démontrer que l’alimentation (majoritairement) végétale représente le meilleur choix alimentaire possible.
Dans l’océan de contenus sur pourquoi et comment manger veggie, cette somme scientifique propose enfin une vulgarisation en français de la nutrition végétale.
–Coups de 💚 :
En termes de vulgarisation, j’apprécie particulièrement celle du livre de recettes Veggie Kids et la somme nutritionnelle et scientifique qu’est Nourrir son enfant autrement : que ce soit pour intégrer plus de végétaux dans l’alimentation de la famille, végétaliser des classiques ou trouver des idées conviviales sans prises de tête, certains livres à destination des enfants sont des ressources précieuses!
On n’y pense pas forcément quand on cherche des livres pour accompagner sa transition alimentaire – car la cible ne nous correspond plus, et peut-être par crainte de ne trouver que des recettes de desserts arc-en-ciel ou de coquillettes au fromage– mais des ouvrages bien faits allient informations sur la nutrition et recettes simples, équilibrées et familiales.
Une pédagogie nutritionnelle que tous les livres « pour adultes » ne prennent plus forcément la peine de faire.
-Le livre de Béné qui part de la graine potagère pour comprendre l’intérêt de se réapproprier une alimentation plus résiliente et durable, à inscrire dans le cadre d’actions collectives.
-En parallèle d’une base solide, des livres thématiques (Protéines végétales super faciles) ou à petit prix peuvent être de très bons outils pour démarrer
Protéines végétales : Un bien chouette livre de recettes végétales SAINplissimes et ensoleillées
La centralité des protéines animales dans notre culture et nos assiettes, est je pense une des causes de la réticence envers les repas végétariens, car « sans … », donc privés de l’élément central autour duquel se compose le repas. légumes secs et frais n’en sont alors que des accompagnements esthétiques, dont la représentation n’invite pas à les considérer comme pouvant être à leur tour les constituants principaux d’une alimentation et d’un mode de vie alternatifs.
Bien sûr, les défenseurs d’une alimentation durable, éthique, redoublent d’ingéniosité pour montrer par des preuves scientifiques et gourmandes que les #protéines ne se trouvent pas que dans les produits animaux.
Alors ce livre est une nouvelle goutte (de lait de soja) dans la mer (de recettes de légumineuses)?
Web
-Pour faire le lien entre web et papier : le Dossier complet de Terre Vivante (articles, podcast) : Plus de végétal dans l’assiette !
-Raisons, nutrition, recettes : le guide Vegan Pratique ainsi que la documentation de l’Association Végétarienne de France
–Les livres, podcast et recettes bio & veggie de Clea
-Les ressources de l’Observatoire National de l’Alimentation Végétale, qui dispose également d’un réseau de diététicien.ne.s
-L’article de Mélanie pour composer une assiette vegan type
-On peut aussi tout simplement chercher des recettes et informations nutritionnelles sur les paquets de produits végétaux (tofu soy, farines et flocons celnat…)
-S’inspirer de la cuisine indienne et/ou orientale (« curry », « mezze, falafels », « tajine de légumes »…)
Et pour retrouver les recettes traditionnelles (et leur histoire) en version végétale, je vous invite à découvrir le livre et le site de France Végétalienne 💡
-Bien sûr, sur Instagram on trouve le pire (informations infondées) comme le meilleur en termes de ressources et d’inspiration culinaire, tout comme sur les blogs que je vous cite souvent (je parle du meilleur)
Pour aller plus loin, les (archives) articles « Think (arguments éthiques, humains et environnementaux, sanitaires de la (non)consommation de produits animaux) de la chercheuse Ophélie Véron
–Se mobiliser « à l’échelle locale pour l’introduction de plus de menus végétariens et plus de bio dans les cantines scolaires et universitaires », une campagne menée par Greenpeace.
-Mes recettes et ressources pour manger + végé comme les ressources partagées ici pour débuter sa transition
CITOYEN : INITIATIVES
Des épiceries et restos veggie friendly recensés par Mélanie
Sur VégéGood :
Ce restaurant sauve les invendus de la benne pour en faire des plats sains et végétariens
Les Glénans, première école de voile d’Europe, s’engage pour une alimentation végétale et durable
Et même, politique :
Cantines et menus végétariens : objectif atteint pour Greenpeace!
Alberto Garzon, ministre de la Consommation, demande aux Espagnols de manger moins de viande pour sauver l’Espagne du réchauffement climatique. « Appeler à manger moins de viande et promouvoir la qualité des produits de l’agriculture traditionnelle contre l’élevage intensif. C’est ce que voulait faire le ministre espagnol de la Consommation, Alberto Garzón«
L’Allemagne veut réduire sa consommation de viande de 80 %
La Commission européenne s’attaque aux émissions polluantes des élevages
Les législateurs européens demandent à la Commission de mettre fin à la promotion de la viande
Comment rester écolo sans finir dépressif ?
« Vous vous reconnaissez dans ce titre aguicheur, non ?
Eh bien même si ce n’est pas (encore) le cas, je vous conseille ce livre !
Avec de belles tournures et des propos bien sentis, Laure Noualhat propose une synthèse des enjeux de la crise écologique et des initiatives pour y faire face, dans leur réjouissante diversité !
Après un tour d’horizon des Solastalgie, collapsologie, dégradations environnementales et autres joyeusetés présentes z’et à venir (dont la crise du coronavirus), Bridget Kyoto déroule ses trouvailles pour ne pas se laisser abattre.
Défoulement ou gestion des émotions
Soirées entre conscientisés ou méditation
Reconfiguration de l’esprit ou pouvoir de l’action
Mains dans la terre ou blagues à la con..
Il existe autant de bouffées d’air que d’individus, de moments de vie ou de situations.
Surtout : c’est normal d’avoir envie de pleurer-crier-crier-étrangler-tout laisser tomber devant l'(in)certitude que nos repères et environnement s’effritent sinon s’effondrent.
On a le droit vouloir se retrouver entre éco-anxieux quand les autres décrédibilisent nos peurs.
Ce livre est donc un recueil riche de témoignages, initiatives et pratiques pour prendre soin de ces émotions chaotiques mais néanmoins légitimes.
Il se nourrit des enseignements de divers acteurs de la société et des propres expériences de la journaliste environnementale chevronnée, livrées avec gravité et humour ! Celle-ci se connecte donc aux émotions fortes et négatives que peut provoquer la crise écologique, mais sait aussi les dédramatiser avec son ton piquant et décomplexé!
Ce genre de livre est précieux pour les éco-anxieux qui se sentent incompris car, comme il est précisé au début, la prise en charge psychologique et émotionnelle de l’ écoanxiété est lacunaire en France.
Qu’on parle de transition ou d’effondrement, il s’agit pourtant d’un enjeu central aux niveaux individuels et collectifs.
Alors n’attendez pas d’être au fond du trou d’la couche d’ozone pour piocher dans cet essai humour, réconfort et conseils anti-dep’écolo ! »
10 réflexions sur “Ecoanxiété «L’optimisme de la volonté face au pessimisme de l’intelligence»(Gramsci) : pourquoi manger moins de viande et comment avoir une « alimentation (majoritairement) végétale » équilibrée?”