Manger « sain et durable » ? 🌍 (+ salade composée vegan, façon taboulé revisité)

…c’est quoi le pire entre un court titre pute-à-clics, et un titre à rallonge détaillé? 🤔


J’ai pas les codes en référencement, je vais prendre des cours de neuro-marketing en candidat.e libre.

Je serai alors une meilleure version de moi-même*

🦄 « believe in fairy tales »

La « réalisation personnelle » pour faire advenir une « meilleure version » du langage
où l’on réalise en quoi les mots « façonnent le monde« .

Les mots véhiculent des représentations et façonnent (ou pas) ce qui est légitime, socialement valorisé, couramment pratiqué.
Mais ils sont fragiles, ne mettons pas trop de responsabilités sur leurs épaules, ils doivent déjà supporter leur récupération mal-intentionnée. 

Donc ils n’ont pas demandé à ce qu’on parle de produits BON marché vendus dans des SUPERmarchés pour évoquer des produits MOINS-disants que l’on paie trop chers pour leur valeur (éthique, nutritionnelle, écologique) ou moins cher mais on n’en avait pas besoin
Les produits « accessibles à tou.te.s » dont le tarif nivelle la valeur vers le bas,
font perdre toute dignité à la chaîne alimentaire : du/de la paysan.ne. aux consommateur.ice.s 

Pourquoi s’attache-t-on à se libérer en éradiquant les termes « sain », « durable », « responsable » …
alors que les BONNES manières préconisent d’offrir des fleurs…
quitte à ce que leur achat FAST se fasse dans un HARD discount aux pratiques nocives?

Le langage courant n’est-il pas porteur de termes qui ne sont pas si universels ?
Leur normalité justifie-t-elle leur caractère normatif ?

L’idée c’est le vivre-ensemble dans une attitude de respect de ceux qui nous entourent et nous accueillent?
Alors en quoi la « bonne » manière d’offrir un bouquet à la moindre occasion est respectueuse
si son usage mène à le choisir moins-disant socialement et écologiquement car moins cher?

Le « bon-sens »ne mène-t-il pas à des incohérences?

🌍

Le terme durable est pluriel et évocateur ;
comme sain, que je ne rejette pas…

…bien que les deux soient récupérés à mauvais escient.

Il y a une certaine injonction à se libérer

de certains mots et maux. 

Le sain, dévoyé est honni ;

et un rapport positif et inclusif à son corps aurait pour ultime libération d’accepter d’avoir certaines « formes » et ne plus se priver de aliments riches en gras saturés et sucrés raffinés. 

Moi, juste ÊTRE ça m’irait déjà bien.

Je ne souhaite nullement normaliser ou généraliser le rapport orthorexique que j’ai au monde
{Ortho : la norme, ce qui est droit (sain en ce qui concerne l’alimentation}

mais je trouve que le terme « sain » est parlant, en termes d’équilibre dans l’alimentation ou les relations humaines.
Et je ne suis pas sûre qu’on rende la langue plus inclusive en excluant des mots.
Le langage évolue, les mots sont des outils que certains galvaudent, mais dont la spécificité a le mérite de la justesse

Me concernant, ce serait assez hypocrite que je rejette le mot « sain ».

Chantier en cours, j’ai des « croyances à déconstruire »

…mais oui, je mange sain et je trouve plus  » durable » de manger plus « Vrai, Végétal, Varié » (encore une expression restrictive mais parlante) si c’est ce qui respecte mieux mes goûts, ma santé (physique, mentale, émotionnelle) et celle de la planète. 

Selon l’OMS, la définition de la santé est « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». OMS qui fait de la santé mentale une urgence de ses déterminants multiples à sa prise en charge

J’ai abandonné la quête aliénante d’une libération par la réintroduction des produits ultra-transformés ; ou la nostalgie de « l’insouciance » d’une enfance sans préoccupation du contenu de son assiette.

Pourquoi je dis honnêtement que je mange sain et durable ? 

Tout ne relève pas de choix ou de valeurs
mais peut-être de ceux des mots.
Et puis so what? qui je dérange à intégrer ma sensibilité personnelle et éthique à mon alimentation?

Un événement a fait que j’ai commencé à m’interroger sur mon alimentation.
Cette relation nouvelle (est-on copines ? 🤔) peut devenir pathologique

mais aussi bénéfique si elle permet d’avoir conscience des tenants et aboutissants de ce qu’on mange.

Du jardin à l’assiette.

De la vie du sol à celle de notre microbiote.

De l’amont à l’aval, des conditions de production de/jusqu’à ce qu’on avale

De celles et ceux qui sèment à celles et ceux qui reçoivent.

On nous habitue beaucoup à penser à l‘impact de notre alimentation sur nos fesses, nos hanches, notre belly, notre cœur.

Mais assez peu sur notre cerveau ou la vie de ceux qui sont loin des yeux et du coeur.
Les conséquences sur la santé de la planète et de nos capacités cognitives.

Certaines influences nous pressent à avoir un rapport cérébral à la nourriture.
Cerné.e.s par l’hypervigilance quant à son impact sur la silhouette, on oublie l’importance de nourrir son cerveau.

Pourtant ce dernier n’oubliera pas de nous le rappeler. Mais ça doit être moins glamour et bankable de parler enveloppe des cellules, connexion des neurones, impact cérébral d’un déséquilibre en Oméga.

Tout comme prononcer le mot sain,
il est tabou -ou du moins exprimé dans des sphères minorées-
de dire que nous sommes, activement ou passivement, en train de devenir des larves abruties.
Que tout est fait pour que nous  réfléchissions moins ou pas du tout. Que le système alimentaire est organisé pour que la sur-production ruisselle au bénéfice d’une minorité et au détriment de la majorité de la chaîne alimentaire.

Non, je n’ai pas envie de devenir un « crétin digital », une citoyenne sans esprit critique qui se soumet à des (in)certitudes parce-qu’elle n’a pas donné à son corps de quoi être solide intellectuellement et émotionnellement.

Oui, au-delà des hashtags restrictifs et normatifs, je souhaite accorder de l’importance à une alimentation qui préserve la santé humaine et planétaire dans une perspective durable : une posture résistante qui «répond aux besoins du présent sans compromettre
la capacité des générations futures à répondre aux leurs ».
Mais genre en vrai. Pas façon éco-blanchiment de la même couleur que mes bras après application d’une crème solaire écolo.

Parce-que j’y suis sensible, que c’est passionnant, que je préfère oeuvrer à enrichir mon assiette et mon esprit plutôt que les profiteurs du système.

Que ça ouvre à des découvertes de saveurs, de cultures, de conseils et recettes proposés par des personnes qui nous mâchent le travail.

Que c’est une source de créativité, de cohérence, de mieux-être, de meilleure version de soi-même… (je songe à lancer un mouvement « Je suis NON GRATA » pour dénoncer les livres qui encombrent les rayons et les esprits avec des contenus artificiels , court-termistes car il y a une rubrique « réalisation de soi dans la base de données éditoriale. Dont un livre sur « devenir une meilleure version … »👍Ah non pardon « l’embouteillage est préférable à la censure« ).

Que ça renforce l’esprit de synthèse, la capacité à aller à l’essentiel, la visibilité sur le web…

Je me disperse. C’est parce-que j’ai pas nourri mon cerveau sainement💡mes neurones connectent mal.

Mangeons plus de fibres pour pas être un légume.
💡Mais pas que des fruits, au risque d’avoir le cerveau en compote.
Je vous ai parlé des beurres de noix ?

Je sais (Ô oui) que cela demande paradoxalement moins d’énergie de conserver des habitudes alimentaires qui finissent par épuiser le corps, l’esprit, la planète;
de ne pas alimenter l’anxiété en s’informant sérieusement sur ce(ux) qui nous entoure(nt) [et gouvernent…] ;
ou d’utiliser le peu d’espace mental/pratique qui nous reste à comprendre la « nutri-écologie » et agir sur son alimentation.

Connaissances que l’éducation devrait universellement transmettre,
et alimentation saine durable à laquelle chacun.e devrait avoir accès.

C’est normal, tout va vite, notre cerveau pense danger/plaisir à court-terme plutôt que projections à long terme.

Et tout est fait pour qu’on ne muscle pas notre cerveau ni n’aiguise notre esprit critique.

Le chocolat c’est politique 🙃
au-delà du label « vérifier avant de croire » {Tout le monde n’a pas les moyens de se payer la reconnaissance. 💡Et un logo n’est pas gage de confiance }

Moi-même je n’ai pas le temps ni l’énergie physique et mentale de lire la presse ou des essais, croiser les sources, « fact » checker et de toute façon je n’ai pas suffisamment confiance en moi pour aboutir à une version dont je suis sûre. Descartes es-tu là?

Mais je ressens les effets de m’être mal nourrie. Je sens quand mes neurones (mon neurone restant? 🤔 le dernier desMAUXhicans?) ont du mal à connecter.
J’ai beaucoup plus de mal à travailler, à lire😢, à me renseigner…à penser, à écrire.

Et je le vis mal. Parce-que je préfère les émissions sur les enjeux de société que les vidéos de chats.
Faire vivre les livres et les valeurs écologiques plutôt que les labos pharmaceutiques (sommeil, anxiété).

«J’aurais aimé avoir l’énergie physique et mentale de me renseigner posément et sérieusement sur l’actualité politique, sociale, économique avant de me soumettre encore une fois à une désillusion indéterminée guidée par des (in)certitudes»

L’alimentation est un enjeu intime à la croisée de tant d’autres.
Un acte individuel quotidien dont on oublie l’importance sanitaire et socio-politique.
L’agro-industrie moins-disante nous prive de nutriments essentiels et du bon sens personnel.

Ce qui se passe est grave pour la santé humaine, planétaire, démocratique.
C’est un danger nutritionnel, politique, écologique.

Et la bien-pensance n’a pas à censurer le fait que nous devons, par respect pour nous-mêmes et responsabilité envers le reste du Vivant, orienter autant que faire ce peut cet acte quotidien, vers des pratiques plus saines et durables.
La conscience de l’indigne précarité de certain.e.s ne doit pas empêcher de dire que
celles et ceux qui le peuvent doivent utiliser leur(s) privilèges pour soutenir une chaîne alimentaire respectant durablement la santé humaine et planétaire.

Et puis faut arrêter avec l’écologie punitive qui prive de tout plaisir.
On n’est pas plus malheureux.se quand on met du sens
, de la cohérence, de l’ouverture d’esprit, de nouvelles saveurs, du respect et des purées d’oléagineux dans sa vie.

Bon, c’est bien joli de monologuer sur la responsabilité individuelle et l’usage des mots… et d’appeler « taboulé » un « mets froid » qui n’est pas à base de persil et ne contient pas de boulghour.
C’est très mal d’utiliser des titres pute-à-clics et de travestir des termes. Je sais pas si j’irai au Paradis …🌈ah! mais j’y habite déjà😇

Alors voici, en direct du Paradis, une recette qui comme toujours contient discretos des aliments à intérêts (gustatif!) et nutritionnel intéressants, car on y intègre des farines/graines variées.
Une recette digne d’ici, résistante et déterminée à enrichir le corps et pas les minorités profiteuses. Na.
Qui attise les braises du changement plutôt que d’enflammer neurones et microbiote.

Les différentes semoules sont « cuites » dans un mélange infusion-jus de fruits, mélangées à des herbes et crudités. Puis assaisonnées d’huile.

Benner différents farines/graines/pâtes/flocons dans une même recette permet un apport diversifié, « sain », durab’ sans prise de tête.

Dans des cakes
des biscuits
des One-pot

Les recommandations sur le gras, le sucré, le salé, sont omniprésentes;
mais on est très peu sensibilisé.e.s à l‘importance des bons apports en Oméga 3/6/9 ou en vitamines B, pourtant essentiels au cerveau. Moi-même j’ai du mal à les intégrer de manière suffisante et équilibrée dans mon « alimentation majoritairement végétale » (on n’est pas forcément carencé.e. parce-qu’on a une alimentation végéta*ienne. On prête souvent plus d’attention à l’équilibre nutritionnel et aux impacts de l’alimentation sur la santé (humaine et planétaire) quand on est amené.e, par choix ou contrainte, à la modifier. L’alimentation omnivore n’est pas exempte de carences. On s’inquiète juste des protéines à partir du moment où une personne retire ce qui fait la centralité de la culture alimentaire).
J’ai trouvé des informations éclairantes et accessibles dans des livres (comme les ebooks proposés par Mélanie du blog Le Cul de Poule ou des ouvrages-ressources) :


Vous faites des litres de thé*/infusion/citronnade frais pour vous hydrater quand il fait chaud?
Gardez-en une partie pour remplacer l’eau de cuisson de la semoule !

En l’occurrence, j’ai utilisé un verre d’infusion -à froid- de Sweet Love (délicieux thé Kusmi contenant poivre rose et épices (cannelle, cardamome, clou de girofle)).
Il apporte un goût de réglisse donc je pense qu’une infusion au réglisse, ou à la cannelle peut y ressembler (oui parce-que *consommer de la théine à proximité des repas empêche une bonne absorption du fer,
je sais. Chantier en cours).

Les différentes semoules sont « cuites » dans un mélange infusion-jus de fruits, mélangées à des herbes et crudités. Puis assaisonnées d’huile.

Salade rafraîchissante façon taboulé :

🍋Pour 1 verre de semoule de couscous (ici moitié lentilles-pois chiches Markal / moitié quinoa-épeautre (mélange Primeal trouvé en promo antigaspi). Les couscous alternatifs au blé sont très pratiques pour varier ses apports et se trouvent de plus en plus en vrac.
(Il existe aussi différentes types de boulghour)
j’ai mis :

🍋1 verre d’infusion assez corsée (l’infusion à froid libère plus de saveurs et moins de théine), ici thé aux épices

🍋Le jus d’une petite orange et d’un petit citron (j’utilise souvent des agrumes trop abîmés pour être mangés frais…ou j’épluche les fruits de la salade de fruits au-dessus d’un bol pour récupérer le jus et l’utiliser en cuisine😅 )

Et/ou zestes d’agrumes séchés

🍋Menthe et persil ciselés

🍋Légumes de saison émincés (radis et concombre en rondelles, carottes ou courgette râpées…)

🍋Assaisonnement au choix, ici huile colza, sésame, noix (mélange Quintuor : un très bon cocktail gustatif et nutritionnel à utiliser cru (ce mélange présenterait « le meilleur rapport Oméga3 /Oméga6« . J’ai fait des tortillas maison avec aussi)

Garnitures éventuelles : noisettes, dés de tofu, graines de courge

Si possible plusieurs heures avant :

🍋Verser les semoules et le sel dans un saladier. Recouvrir du verre d’infusion. Puis ajouter +/- de jus d’agrumes pour imbiber et « cuire » les grains

🍋Ajouter les crudités, les herbes fraîches, l’assaisonnement

Rectifier si besoin et réserver au frais jusqu’au moment de servir ou d’emporter en pique-nique (ombragé!) ☀

Une recette de base à décliner, faite avec des mélanges de céréales /légumineuses/oléagineux tout prêt qui permettent des apports nutritionnels variés, sains, durables sans devoir éplucher des pois chiches ou faire germer des lentilles 🙃

« Pour aller plus loin »

Lectures d’utilité publique pour un esprit critique sur les belles paroles

Extraits essentiels sur les tenants et aboutissants de la chaîne alimentaire

Le placard du BOB’O secours pour (s’)enrichir facilement et préserver sa santé et celle de la planète☀

Conseils et recettes « saines et durab' » de flemme

Remèdes à l’éco-anxiété et farine magique

Conseils et recettes pour apprivoiser les fabuleuses légumineuses

Sélection de livres de ressources sur nutritionnelles ou recettes pour une alimentation « saine et durable » accessible et réjouissante !

Prenez soin de vous🍀
et n’hésitez pas à partager l’article
ainsi que les raisons et recettes
qui vous motivent à manger plus durable !

*PS : malgré les livres et les coaching, y a pas UNE MEILLEURE version de soi-même.
Déjà qu’on a du mal à savoir qui on est, si en plus il faut trouver une meilleur version😅


6 réflexions sur “Manger « sain et durable » ? 🌍 (+ salade composée vegan, façon taboulé revisité)

  1. Merci pour ce bel article. Oui, les mots ont un sens et une importance! Malgré la grande diversité que nous présente la langue française, leur usage reste limité et pas toujours bien utilisé.
    Quand j’entends aux informations l’idée d’autoriser à nouveau les grandes surfaces à faire des promotions à 50%, peu de chance que ce soit sur leur marge qu’ils vont tirer….
    Le documentaire d’Arte est extrêmement intéressant, merci de son partage. J’avais vu d’autres documentaires sur arts (ou France 5 🤔) très intéressant remettant en cause les régimes  » sans », et la composition d’une assiette équilibrée en terme d’apport des glucides/lipides/protéines.
    Sujet très en vogue en ce moment, et il suffit de regarder différents livres pour se rendre compte de courant de pensées bien différents. Chaque personne a aussi son rythme de vie et son métabolisme… tellement de paramètres que les livres bibles omettent bien souvent.
    Je suis pour un dossier de livres « non grata »!
    Atteinte du SNU (syndrome du neurones unique) , comme aurait dit un de mes professeurs, je ne le pense pas ni pour toi, ni pour moi! Tourner au ralenti en raison de la maladie est difficile à supporter…mais CCC (c’est comme cela). Dans les mauvaises phases, accepter de ne pas pouvoir faire autant qu’on l’aurait voulu. Se mettre au repos, afin que ce qu’on apporte soit utile au corps et à l’esprit. Si simple sur le papier, tellement plus complexe dans la réalité….

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  2. Et pour cette belle salade composée, je te propose d’essayer une prochaine fois de mettre l’huile avec le jus d’agrumes en premier. De laisser un peu mariner avant d’y verser ton infusion.

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  3. Merci pour cet article ! J’aime beaucoup ton écriture et ta façon de présenter ton texte : c’est léger à lire et pousse à la réflexion (pas comme moi qui fait des gros pavés ! ^^)
    J’ai la possibilité de choisir ce que j’achète et j’avoue que c’est un immense luxe (sans parler du fait que j’ADORE manger). Je ne comprends pas qu’on ne fasse pas de l’alimentation une priorité dans l’éducation mais aussi en prévention. Enfin si je comprends : les industriels qui se gavent avec nos sous et leurs produits méga transformés, les actionnaires de ces entreprises et puis donc les politiques qui font vivre cela… Pendant qu’eux peuvent manger à leur faim et de bonne qualité.

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